Je sais, tout cela va vous paraïtre complètement pathétique et absurde mais c'est ici que mon désespoir continua et s'empira. C'est sur ce toit que ma vie défila. Voilà, je ne vous laisserais pas plus longtemps dans le doute et le suspens...
Je suis lasse, lasse de cette vie qui n'en finit plus. Cette première tentative avec ces fichus médicaments n'a pas fonctionné. Alors voilà, je vais essayer, plutôt reessayer.... Mon amour me manque, Lucas, pourquoi es-tu parti ? Pourquoi... J'arrive, je vais sauter en versant ces dernières larmes et en poussant ce dernier cris qui laissera une trace d'écho sur cette terre, le dernier écho de ma vie. Il fait froid... Je ne sais pas si c'est moi ou s'il fait vraiment froid. Je n'arrive pas à regarder le temps qu'il fait. En effet, mes pensées m'obsèdent et m'emprisonnent comme dans une prison immaginaire dans laquelle je suis enfermée depuis son départ. Rien n'est plus important, cettte intreminable solitude doit finir.
[*FLASH BACK*] Hier, j'étais chez moi et on sonna à la porte, lentement je me dirigeai alors vers cette-dernière, quelques secondes plus tard, (pour récuperer de ma précédente course) je tournai la poignée glacée de la porte d'entrée. Je tirai la porte vers moi doucement car celle-ci me paraiçait peser deux tonnes. J'étais fatiguée, car, comme chaque nuit je n'avais pas dormi et j'avais rêvé ou plutot cauchemardé du jour de sa mort. La porte était désormais ouverte et je levai alors la tëte. Et là, devant moi, Alexandra (la meurtrière sans coeur de l'homme de ma vie), roide et muette, le regard bas, les cheveux gras tirés dans un élastique noir, le yeux rouges de larmes et amaigri par la tristesse. Elle me fixa sans pouvoir me regarder dans les yeux.
_"Euh... Bonjour!"
_"Qu'est ce que tu me veux ?!" lui lancais-je avec colère.
_ " Je... Je... Je voulais qu'on parle un peu... Je pense ne pas avoir besoin de te dire de quoi. " bégaya-t-elle.
_"En effet, ce n'est pas nécessaire. Je t'écoute mais fais vite." dis-je d'un ton strict.
_"Voilà, Je suis désolée." sanglotta-t-elle.
La colère dépassa la compassion, je lui claqua la porte au nez et lui hurla de sortir de devant chez moi. Elle n'était pas digne d'entrer. Mon plan se mit alors imméditemment dans ma tête.
Et aujourd'hui je suis là, sur ce toit, et je veux lui montrer qu'elle a non seulement détruit la vie d'un adolescent de 17 ans mais aussi la mienne en le tuant. Bye, bye a.l.e.x.a.n.d.r.a ! J'arrive mon amour...