This is home ~ Charlie débarque !

" Now i'm finally where i belong . "


"Wow."

En posant le pied dans sa nouvelle chambre, Charlie ne ou s'empêcher de pousser un soupir d'exclamation. L'endroit était parfait. En tous points. Petit, mais assez spacieux pour que deux personnes puissent y vivre sans s'entasser comme des mécréants dans un squat, il y avait là le minimum nécessaire pour vivre, du moins selon Charlie : un lit, une armoire, une table de chevet et une fenêtre. Le jeune homme se précipita vers la fenêtre, manquant de renverser la lampe qui se trouvait posée au pied du lit, et observa la vue qui s'offrait a lui : la rue, pleine de ses passants, tous différents les uns des autres, offrant tous une chose unique. Ses sujets préférés. Un sourire illumina son visage. Puis, il entreprit de déballer ses affaires.

Il n'avait emporté que peu de choses, en partant de chez lui, et songea en observant les vêtements étalés sur le lit qu'il lui fallait vite une petite virée en ville pour garnir sa garde-robe. Sur le une-place s'étalait, entre autres, une veste en cuir, trois chemises, une a carreaux verts, une blanche et une bleu pâle, un jean délavé... et a peine assez de sous-vêtements pour trois jours !

"Oh m***e ! Voila, je le savais, j'avais un mauvais pressentiment ! Bon, va falloir remédier à ça, et vite."

Énervé, il retourna à son sac et ouvrit la poche intérieure ou il fourrait toutes les choses qu'il craignait de perde dans le fouillis des vêtements. Entre son Polaroid et son porte feuille, il attrapa son paquet de cigarettes, des Lucky Strike, et en observa le contenu, pensif, pendant une demi-minute, avant d'en sortir une et de la placer entre ses lèvres. Il posa le paquet sur la table de chevet, et farfouilla encore dans la poche afin d'en tirer un paquet d'allumette. Il en craqua une, alluma sa clope, et tira une longue taffe. Laissant la fumée s'échapper d'elle même, il entreprit de ranger sa maigre garde-robe dans l'armoire, ou il découvrit un matelas de secours. Il rangea ses affaires en vitesse, songeant qu'il avait mieux à faire a ce moment précis. Une chose lui tardait plus que tout.

Il installa ensuite la lampe sur la table de chevet, la brancha, et l'alluma, pour constater que l'ampoule était grillée. **Encore une chose a noter sur ma liste**, se dit-il. Il entreprit ensuite de faire le lit. Sa besogne accomplie, il put enfin faire ce qui le démangeait depuis son arrivé dans la chambre. Il ferma la porte a clé, puis attrapa son appareil photo numérique dans la fameuse poche intérieure. Il ouvrit la fenêtre en grand, et un courant d'air entra dans la pièce. Puis, portant son appareil devant son visage, il inspira un grand coup, et appuya sur le déclencheur.

Charlie se retourna brusquement, en entendant la jeune femme entrer dans la chambre. Il écrasa vite fait sa clope, presque finie de toute façon, sur le rebord la fenêtre et jeta le mégot dans la poubelle a ses pieds, se disant que le parc ne méritait pas d'être souillé. Il se retourna, manqua de tomber a la renverse en se prenant les pieds dans un fil, et dévisagea la demoiselle qui lui faisait face.

"Oh... Excusez moi, je ne savais pas... Je suis nouveau, et je pensais effectivement que fumer a la fenêtre ne dérangerait personne..."

Il se sentait un peu idiot. Pourquoi s'aplatir de la sorte devant la jeune femme, alors qu'elle était son égale ? C'était totalement absurde, et pour Charlie sentait qu'il passait pour un crétin de seconde zone. Après tout, ils étaient voisins, et tant de cérémonie lui semblait, après coup, un peu trop. Il lui sembla alors qu'il avait déjà vu ce visage, dans un magazine spécialisé, ou que le prénom d'une Camilla photographe lui disait vraiment quelque chose. Une habituée des fêtes people, peut-être? Mais il ne se monta pas la tête, et repris.

"J'ai l'impression que nous ne somme pas beaucoup ici, je me trompe ? Je n'ai vu personne en arrivant"

Et c'était vrai. Les portes des chambres étaient toutes vierges de noms, personne ne semblait vivre ici, à part Camilla & lui-même. Cela lui semblait étrange, avec la réputation de LA, que si peu de gens y vivent. Il s'agissait tout de même de la résidence d'artistes la plus connue, au moins d'Europe, et c'était de là qu'étaient sortis quelques grands noms dans leurs domaines respectifs. Le fait que cette jeune fille semble être la seule personne à vivre ici, chez les photographes, a part lui, lui semblait plus qu'étrange. Mais il ne s'attarda pas sur la question, car il sentait s'immiscer sur son visage une expression flagrante de stupidité due au questionnement intense auquel il se soumettait.